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1 September 2023

22 septembre : 1ere conférence à l'Hôtel de Bouillon

« Le Versailles des derniers ducs de Lorraine à Lunéville : entre mythe et réalité »
 
Tel est le titre de la première conférence qu’organise la Galerie Pellat de Villedon à l’Hôtel de Bouillon le 22 septembre avec en maître Thierry Frantz. Ce dernier est conservateur du Château de Lunéville, un brillant historien de l’Art, un défenseur de notre patrimoine et des arts décoratifs français du XVIIIe siècle. Nous avons la chance de l’entendre sur un sujet qu’il connait bien, en voici un avant-goût :


« Alors que les duchés de Lorraine inauguraient le dernier siècle de leur indépendance, un jeune monarque fastueux, Léopold (1679-1729), activement secondé par son épouse Elisabeth-Charlotte d’Orléans (1676-1744), offrit à ses Etats une véritable renaissance artistique, dont l’architecture fut certainement la plus brillante expression. Jules Hardouin-Mansart, puis son élève Germain Boffrand, devaient donner corps aux rêves de splendeur caressés par le couple de souverains. La réalité politique, et plus encore budgétaire, finit par concentrer à Lunéville les efforts d’embellissement des résidences ducales. Si Voltaire a confirmé dans son Siècle de Louis XIV la parenté esthétique avec le palais du roi de France, déjà reconnue par bon nombre de visiteurs, l’art de cour et l’art de vivre que le château abrita puisaient à la fois dans la culture autrichienne de Léopold, éduqué à Vienne, et celle toute française de la duchesse Elisabeth-Charlotte, fille de Monsieur et nièce de Louis XIV. De cette hybridation, Lunéville gagna l’idée d’une vie de représentation publique, dans des décors aux fastes textiles dignes du modèle français, doublée d’un sens inédit du confort et de l’intimité familiale. Grâce à une salle à manger privative équipée de l’une des premières « tables volantes » d’Europe, le duc, son épouse et leurs enfants profitaient de moments paisibles, partageant terrines ou confitures qu’Elisabeth-Charlotte s’amusait à préparer elle-même. Dans son domaine de la Ménagerie, retraite champêtre aux portes de Lunéville, la duchesse de Lorraine cultivait, avec ses légumes et ses fruits, un goût pour la nature annonciateur de celui célébré à la fin du siècle par la plus connue de ses petites-filles, la reine Marie-Antoinette.
Dès 1720, il flottait donc sur le « Versailles lorrain » comme un parfum de Trianon… ».

La Galerie Pellat de Villedon est fière de proposer des conférences d’une si grande qualité gratuites et ouvertes à tous. A quelques mètres du château de Versailles, l’Hôtel de Bouillon vous attend donc vendredi 22 septembre à 19 heures pour écouter l’Histoire.

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