Suite de six fauteuils estampillés George Jacob
Suite de six fauteuils en bois de hêtre mouluré et sculpté, estampillés George Jacob. Dossier en médaillon cerclé d’une frise surmontée d’un noeud. Les accoudoirs se terminent en volutes. La menuiserie du haut du dossier et la ceinture élégie sont autant de points qui expriment le souci de l'excellence chez Georges Jacob. Les acanthes sur les supports d’accotoirs se poursuivent en entrelacs finement sculptés. On retrouve deux registres sur la ceinture : un rang de piastres et un rang de tores de rubans sur le pourtour de la ceinture qui se rejoignent en un noeud central. Pour les des deux pieds avant, le dé de raccordement dans lequel s’assemblent les traverses moulurées présente une rosace à un nombre indéfini de pétales. Les pieds à cannelure rudentée se finissent en étranglement. Etat d’usage Louis XVI H. 104 L. 65 P. 55 cm
26000 €
DESCRIPTION
Le dossier en médaillon est particulièrement répandu sous le règne de Louis XVI, aussi bien pour des sièges très simples que pour des meubles luxueux comme ces fauteuils aux nobles proportions et aux décors richement sculptés. Dans la famille des ébénistes Jacob, il y a d'abord le père : Georges Jacob, dit le grand Jacob. Ce dernier, fils de vignerons de l'Yonne, s'installe à Paris en 1755. Jacob se forme au côté de Louis Delanois, fournisseur de la comtesse du Barry, puis ouvre son propre atelier d'abord rue de Cléry puis rue Meslée. Là, il exécute du mobilier de style Louis XVI pour la famille royale, notamment pour les frères de Louis XVI (Comte de Provence et d'Artois) et Marie Antoinette. Durant la Révolution, se retrouvant ruiné, il opte pour le style gréco-romain, appelé style Directoire. En 1796, Jacob passe le relai à ses deux fils : George II Jacob (l’ainé) et François Honoré Georges Jacob. Aujourd’hui, George Jacob est considéré comme le plus célèbre et le plus prolifique de tous les menuisiers en siège du XVIIIe français. De 1773 jusqu’à la Révolution, il ne cessa de travailler pour le Garde-Meuble de la Couronne. Georges Jacob est un innovateur : c’est aussi dans l’agencement et la décor des pieds et dans les bras de ses sièges que l’on retrouve des formules lancées sinon imaginées par lui. Nombre de ses sièges reposent ainsi sur des pieds fuselés à cannelures rudentées. Ces pieds se raccordent à la ceinture par un dé ou case, orné d’une rosace. Dans les modèles les plus luxueux des rubans, des guirlandes ou des feuillages s’enroulent parfois autour des pieds où les cannelures sont remplacées par des faisceaux de flèches. La sculpture joue un rôle de premier plan dans la majorité des sièges, meubles de menuiserie, écrans et consoles de Jacob, souvent assez abondante. Elle comporte des frises de rubans torsadés, plus ou moins enjolivés de feuillages ou de perles, de frises d’entrelacs, de rinceaux de feuillages, ou de rangs de piastres - en particulier sur les parties courbes des accotoirs - des rangs de perles, des rais-de-cœur, des feuilles d’acanthe stylisées, ou enfin des cannelures droites ou torsadées. La Révolution le place néanmoins dans une position difficile. Nombre de ses clients émigrent et ne règlent pas leur dette. En 1796, il finit par faire banqueroute et transmet son atelier à ses deux fils, Georges Jacob Fils et François-Honoré qui créent l’entreprise Jacob Frères Rue Meslée, active sous le Directoire et le Consulat.
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