Rare secrétaire orné de panneaux en laque de Chine estampillé Delorme
Rare secrétaire marqueté et orné de panneaux en laque de Chine couleur or sur fond noir à décor de paysages et d’architectures sertis par des encadrements de bronzes dorés. Le secrétaire repose sur quatre hauts pieds courbes et ouvre par deux vantaux laissant entrevoir cinq tiroirs dont un formant écritoire agrémenté à l’intérieur de six petits tiroirs et d’un petit casier. Le meuble est surmonté d’un marbre mouluré faisant le pourtour du meuble. Estampillé Delorme Vendu par Jansen (estampille) Restaurations d’usage, marbre probablement postérieur, la laque et la marqueterie seront restaurées H. 117 x L. 80,5 x P. 47 cm
35000 €
DESCRIPTION
Ce ravissant petit secrétaire en cabinet porte l’estampille de Delorme. Si l’on attribue généralement les meubles Louis XV – Transition à l’ébéniste Adrien Delorme (reçu maître en 1748), sa production aussi parfois confondue avec celle de son père, François Delorme, qui exerce jusqu’en 1768. Or sont retrouvés, dans l’atelier de ce dernier après son décès, de nombreux panneaux de laque. Ce fait rare mérite d’être souligné car à l’époque, les ébénistes se fournissent le plus souvent chez un marchand-mercier pour les laques. Il semble que la famille Delorme ait eut sa propre ressource en la matière ; sont ainsi mentionnés un grand et trois petits cabinets en laque de Chine, des coffres chinois et japonais, tous ces meubles ayant vocation à être démontés puis leurs panneaux utilisés sur les créations de Delorme. Quoique la forme rare de notre secrétaire semble indiquer une commande précise pour un particulier, on avait retrouvé dans les ateliers de François Delorme, avec qui Adrien travaillait, un secrétaire « en armoire », ce qui tend à montrer que cette pratique du secrétaire à vantaux n’était pas étrangère à Adrien Delorme. Par ailleurs, le fin jeu de frisage qui parcours les cartouches de laque et qui orne les côtés évoque le talent d’Adrien Delorme, dont la dextérité s’est souvent illustrée par ce jeu de marqueterie. La renommée de cet ébéniste talentueux n’est plus à faire et il est aujourd’hui exposé dans les meilleures collections du monde : le Louvre, le Getty Museum en Californie, le Calouste Gubenlkian à Lisbonne, ou encore à Waddesdon Manor à Londres.
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