Pendule en bronze doré représentant un satyre et son enfant

Pendule en bronze doré représentant un satyre tenant une corne d’abondance et son enfant posant le pied sur une amphore. Ils encadrent le mouvement orné sur la partie supérieure de grappes de raisin et surmonté d’une pomme de pin. La pendule repose sur un socle en marbre blanc soutenu par six petits pieds toupies.
Le mouvement est signé Charles Le Roy (1709-1771)
Fin de l’époque Louis XV
Restaurations d’usage
H. 30 x L. 34 x P. 13 cm

28500 €

DESCRIPTION

La pendule de notre étude représente des satyres. Ces derniers sont les compagnons du dieu Dyonisos, dieu du vin : d’où la présence de grappe de raisin. Ils sont toujours représentés avec des traits d’animaux comme les pattes poilues et des sabots de cheval.

L’horloger qui signe notre pendule est connu sous le nom de Charles Le Roy. Il est alors horloger du roi. En 1788, un inventaire mentionne neuf pendules de ce dernier, toutes étant présentes dans les appartements intérieurs de Louis XV. Puis, un inventaire des Menus Plaisirs de 1793 évoque une dixième pendule, aujourd’hui conservée au Jean Paul Getty Museum. Cette dernière était alors dans la salle du conseil de Louis XVI aux Tuileries, et possède la signature d’Etienne Martincourt sur la caisse. 
Par ailleurs, le dos de notre mouvement est numéroté « 338 ». Grâce à des documents de l’artisan, nous savons qu’en 1765, la numérotation avait atteint le nombre 2340. Ainsi, par déduction nous pouvons supposer que la pendule aurait été produite avant cette date, ce qui correspond tout à fait à l’analyse stylistique qui la date à la fin de l’époque Louis XV.
Cette activité riche en commandes met parfaitement en exergue le talent de Charles Le Roy qui travaille alors pour les plus grands.

D’autre part, une seule autre pendule de ce modèle nous est connue : il s’agit de la pendule de l’ancienne collection Bernard B. Steinitz, reproduite dans le livre de Jean-Dominique Augarde (« Les ouvriers du temps »). Le mouvement n’est pas signé de Le Roy mais d’Ageron. Cependant, grâce à cet exemplaire, nous prenons connaissance de l’auteur de la caisse en bronze puisque cette dernière est signée Etienne Portelette. 

Sources :
Augarde (Jean-Dominique), Les ouvriers du temps, Antiquorum

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