Portrait représentant Marie-Anne de Bourbon
Portrait de forme ovale représentant Marie-Anne de Bourbon portant la coiffure dite « à la Fontange », habillée d’une robe blanche brodée d’or sous forme de croisillons et portant une cape brodée elle aussi de fils d’or et ornée sur son pourtour d’une fourrure. Huile sur toile D’après un tableau conservé au château de Versailles Epoque du XVIIIe siècle Restaurations d’usage, cadre postérieur H. 70,5 x L. 55,5 cm (à vue) H. 88 x L. 73 cm (avec cadre)
3800 €
DESCRIPTION
Le tableau que nous exposons actuellement est peint d’après un tableau conservé au château de Versailles (inventaire MV 7152), par un artiste anonyme français. Nous y reconnaissons notre princesse à son vêtement semblable au nôtre, blanc brodé de fils d’or en croisillons et richement orné de pierres sombres. Sur ses épaules est nonchalamment posé un manteau bleu bordé de fourrure, dans un mouvement repris par notre tableau. La jeune princesse y est représentée entourée de fleurs qui peuvent rappeler sa beauté réputée. Ce tableau a rencontré un grand succès à l’époque, et sa copie que nous présentons aujourd’hui témoigne de l’important rayonnement artistique de la famille royale en son temps. Fruit des amours adultérins de Louis XIV et Madame de la Vallières, Marie-Anne de Bourbon naît en 1666, à Vincennes. Légitimée en 1667 par une lettre patente qui la nommait demoiselle de Blois, Marie-Anne de Bourbon reçoit une éducation soignée malgré l’entrée de sa mère au Carmel. D’un esprit aussi vif que sa beauté est piquante, sa compagnie charme son père qui marque une préférence pour elle et lui fait épouser un prince de sang. En 1680 est donc célébrée son union avec le prince Louis-Armand Conti. Ce mariage sera bref, puisque la princesse perd son mari en 1685, après qu’il ait contracté la petite vérole à son chevet. Désormais veuve, la Princesse, très proche de son demi-frère le Grand Dauphin, s’installe à sa cour à Meudon, où elle mène une vie assez libre. On lui confie également l’éducation de la jeune fiancée de Louis XV, Marie-Anne-Victoire d’Espagne, mais les fiançailles sont rompues en 1725. La princesse de Conti se retire lors dans son château de Choisy où elle mène une vie éloignée des intrigues de cour dont elle fut longtemps un fer de lance. Elle décède en 1739, et son corps est inhumé en la chapelle Saint Roch à Paris, où l’on peut encore visiter sa tombe aujourd’hui.
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