Portrait de Johanna Lourdet par Bon Boullogne, 1687

Portrait de Johanna Lourdet, huile sur toile (toile d’origine), signé et daté au revers « B. Boullogne pinxit 1687 », cadre de bois doré (restauré), fin du XVIIe siècle. Dim. cadre inclus (H x L): 103 x 83 cm. Dim. toile à vue (H x L): 81 x 64 cm.

Portrait de Johanna Lourdet réalisé par Bon Boullogne en 1687. La demoiselle est vêtue à la mode du temps, corsetée, vêtue de soie et couverte d’une voilette translucide. La carnation très claire, de lait, contraste fortement avec le fond sombre, avec les yeux marrons dont le traitement est manifeste du XVIIe siècle. Le bras gauche maintient la voilette tandis que la main droite repose sur un riche coussin de velours vert à bordures brodées de fils d’or qui fait partie, comme le bracelet de perles retenant l’étole, des accessoires imaginés pour mettre en scène le membre de la famille à la façon d’un portrait aristocratique.
Johanna Lourdet appartiendrait à la famille d’Anne Lourdet, la seconde épouse de Bon Boullogne (1649-1717). Selon l’inscription apposée au dos du portrait, Joanna Lourdet est née le 2 mai 1668. Elle épouse en avril 1686 Joseph S****eur (illisible).
Bon Boullogne
Boullogne, fut l’un des cinq plus célèbres peintres d’histoire de la fin du règne de Louis XIV. Son oeuvre est particulièrement diversifiée, tant du point de vue des genres approchés que des techniques employées : tantôt imite-t-il les grands Bolonais, tantôt réalise-t-il de véritables pastiches des petits maîtres hollandais du Siècle d’or. Fait plus exceptionnel, il réalise ici un rarissime portrait.
Bon Boullogne montra de bonne heure de grandes dispositions pour la peinture. On pense qu’il l’a aidé dans ses travaux dans la Grande Galerie du Louvre. Colbert lui donna la pension du roi à Rome, sans avoir concouru pour le prix de peinture à la vue d’un Saint Jean, demi-figure, que son père lui avait présenté et qu’il trouva si bien, que, par son ordre, le tableau resta dans les salons de l’Académie.
De retour en France, il fut reçu à l’Académie Royale en 1677 et, l’année suivante, nommé professeur et peintre du roi. Sa réputation le fit distinguer par Louis XIV, qui lui donna une pension de six cents livres. Il travailla dans l’église des Invalides, au palais et à la chapelle de Versailles, à Trianon.
La plupart des peintres français actifs au tournant du 17e siècle furent formés dans son atelier.
 
La toile a été nettoyée, et un fragment du cadre réintégré.

11000 €

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